6 – 3°) Qu’est-ce que j’ai à gagner en atteignant mon poids idéal ? (Janvier 2013)

Tout !

Bon, ok, c’est facile… Disons qu’on a tendance, nous, les obèses, à penser que tous nos problèmes se seront envolés lorsque nous aurons atteint le poids idéal. Je sais que nous le pensons tous sincèrement comme je sais tout aussi bien qu’on se fourre le doigt dans l’oeil bien profond avec cette idée saugrenue. Oui, elle est saugrenue car certes, nous n’aurons plus ces maudits kilos qui nous cassent les pieds, mais devinez quoi ? Et bien tous les autres problèmes que l’on peut avoir, petits comme grands, seront mis en exergue d’un coup de baguette magique. Et ça, j’en suis convaincue. De là à dire qu’en atteignant mon poids idéal, je gagnerais en maturité… il n’y a qu’un pas.

Mais ce n’est pas aussi simple que ça. Car même si je pense qu’avoir ses kilos derrière soi est une porte ouverte à d’autres lamentations, je suis également certaine que ça peut être un mal pour un bien. Parce que les kilos, quand ils sont encore là, amènent leur lot de problèmes, eux aussi. Donc dans la balance…

Pèle mêle, comme ça me vient : j’ai à gagner en vitalité, en estime de moi, en plaisir de me glisser contre mon amoureux, en légèreté au sens propre comme au sens figuré, en regards emplis de fierté, en sourires de ma descendance, en années à vivre, en confiance en moi (oui, quand même), en facilité à me mouvoir, en envies diverses et variées…

Et une victoire.

Des créations, j’en ai de biens jolies à mon actif (mes enfants, mes activités successives, mes écrits, mes créas…). Des réussites, j’en ai également quelques unes (ma carrière professionnelle, ma séparation (oui, oui), mon couple, mon mariage, ma vie sous bien des aspects).

Il me manque une victoire, aujourd’hui. Triompher face à l’adversité. Ca parait pompeux comme ça, mais quand je regarde en arrière, je m’aperçois que je n’ai rien à assimiler à une victoire (sur la vie ou autre). Du coup, je me dis qu’une victoire, là, dans cette aventure, ben ce serait chouette…

D’ailleurs, ça m’inspire une sorte de puzzle à reconstruire, grâce aux différentes étapes que j’ai posées sur le papier. Un puzzle qui me permettrait d’assembler les pièces de ma victoire justement. Le projet doit continuer à germer, mais je vous en dis plus dès que ça se dessine plus nettement.

J’ai beaucoup de tendresse pour moi, quand je me relis. Cette confiance défaillante, cette estime branlante, elles ont été renforcées depuis. Ma séparation, en revanche, a pris une autre tournure, après des années de complicité post-couple. Ca m’attriste aujourd’hui, mais ainsi va la vie.

Je n’ai plus non plus cette inquiétude du « problème remplacé par un autre », car aujourd’hui, ce problème en règlera plein d’autres lorsque j’en serai venue à bout, et c’est déjà bien.

Je rebondis aussi sur ce mot, « victoire ». Où avais-je les yeux… où avais-je la tête ? Lorsque j’ai demandé à mon mari, puis à l’un de mes fils, ce qui leur semblait mystérieux me concernant, ils ont tous les deux répondu, et sans se concerter, la manière dont j’avais réussi à devenir la femme-la mère que je suis avec l’enfance que j’ai eue. La voilà, ma première victoire.

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